Le 23 février 2022, le projet Expanding Effective Contraceptive Options (EECO) dirigé par WCG Cares avec Population Services International (PSI) est financé par l’USAID, et le Collaboratif pour l’Accès au DMPA-SC de PATH-JSI ont organisé un webinaire sur l’introduction et la mise à l’échelle des méthodes de planification familiale (PF) autosoins en Afrique subsaharienne.
Les présentateurs – issus de PSI, de l’Association Béninoise pour le Marketing Social et la Communication pour la Santé (ABMS) et de PATH – ont discuté les évidences sur l’introduction de l’auto-injection DMPA-SC et le diaphragme Caya sachant que les méthodes autosoins ont le potentiel d’atteindre de nouvelles utilisatrices, d’élargir leurs choix et répondre à leurs besoins et préférences uniques.
Modérateur
Aminatou Sar, Directrice du Hub Afrique de l’Ouest et du bureau Sénégal de PATH
Leonce Dossou, Coordonnateur, L’Association Béninoise pour le Marketing Social et la Communication pour la Santé (ABMS)
Moumouni Boubacar, Coordinateur du projet EECO, PSI Niger
Alexandra Angel, Conseillère technique PF/SR, PSI
Alain Kabore, Conseiller Technique Regional, Collaboratif pour l’access au DMPA-SC, PATH Senegal
Le modérateur de la réunion, Aminatou Sar de PATH, a souligné lors de son allocution d’ouverture que l’objectif de ce webinaire est surtout focalisé sur la nécessité de partager les expériences en matière d’évidences et de leçons apprises quant à l’introduction, la mise à l’échelle des méthodes PF innovantes jusqu’à son institutionnalisation. Elle a renforcé l’importance de l’innovation, en adressant les défis aux niveaux politique, stratégique et opérationnel.
Monsieur Dossou a commencé avec le diaphragme Caya. Pour utiliser Caya, la cliente insère la coupe souple et flexible dans son vagin avant le rapport sexuel, où elle se trouve juste sous le col de l’utérus et empêche les spermatozoïdes. Le Caya a été développé par PATH pour répondre aux limitations des diaphragmes traditionnels. Contrairement aux anciens diaphragmes, qui n’ont jamais été largement disponibles en Afrique de l’Ouest, Caya est disponible en une seule taille et ne nécessite pas d’un examen pelvien par un prestataire. Cette méthode barrière peut être réutilisé jusqu’à deux ans.
Compte tenu du taux de prévalence contraceptive (TPC) à 13% et du besoin non satisfait à 35% au Bénin, toute introduction de nouvelle méthode pour élargir le choix est d’une importance capitale. Pendant la phase pilote de l’introduction du Caya au Bénin, le présentateur a souligné :
Les résultats d’une enquête opérationnelle ont montré des évidences que la méthode a été bien accueillie, des avantages les ont incitées à adopter la méthode, principalement :
Pendant la phase pilote, sur 18 846 femmes touchées, 867 ont adopté la méthode dont la tranche d’âge se situe entre 25 et 34 ans représentant les 50,2% d’utilisatrices.
L’étude de PSI Niger sur l’introduction du Caya a récemment été publiée dans Global Health: Science and Practice. Pour une introduction efficace du pilote au Niamey, Monsieur Boubacar a souligné :
Les résultats de l’enquête opérationnelle ont montré les évidences ci-dessous :
Compte tenu du faible taux de conversion (les femmes qui ont choisi d’auto-injecter) mondialement connu, dont seulement 15% des femmes dans le secteur privé et 50% dans le secteur public acceptent à s’auto-injecter, Mme Angel a noté la nécessité d’innover en matière d’autosoin pour améliorer l’interaction clients-prestataires dans l’offre de service en auto-injection. A cet effet, PSI a mis en place des stratégies pour inverser ces taux à travers une approche de formation innovante pour le renforcement de l’empathie, la confiance et la capacité des prestataires à soutenir les femmes qui peuvent choisir de s’auto-injecter. L’objectif principal étant ainsi de répondre aux craintes des clientes.
Les résultats de cette innovation ont montré que le taux de conversion a augmenté après le nouveau format de formation des prestataires. Compte tenu des résultats positifs du pilote, le projet est en train de mettre à l’échelle la nouvelle approche et d’inclure cette approche de formation dans le curriculum national.
Monsieur Kabore a expliqué l’importance d’une mise en œuvre coordonnée d’un ensemble d’activités pour mettre à l’échelle le DMPA-SC depuis 2012 à 2020, avec une implication effective de tous les partenaires. Cette coordination se fait à travers ces piliers.
Les participants ont posé des questions tout au long du webinaire, et les panélistes y ont répondu dans le chat. Pour conclure le webinaire, la modératrice a demandé aux panélistes de partager quelques dernières réflexions :