Bretagne: C'est une excellente façon de le dire. Vous avez mentionné que tant que les jeunes, où qu'ils se trouvent, ne pourront pas [accéder aux services de santé sexuelle et reproductive], il y aura encore du travail à faire.
Alain : Exactement! C'est l'une des choses dont nous voulons nous assurer. Nous voulons nous assurer que chaque jeune partout, quel que soit son âge, son sexe, son origine, son statut économique, etc., puisse accéder à ses droits en matière de santé sexuelle et reproductive. C'est quelque chose que nous recherchons à l'IYAFP.
Bretagne: Qu'est-ce que vous souhaiteriez que plus de gens sachent concernant l'AYSRH ?
Alain : J'aimerais que plus de gens sachent que l'AYSRH est un droit humain fondamental qui est toujours nié. Je pense qu'un des problèmes est que les gens en général ne comprennent pas l'importance de considérer l'accès à la santé sexuelle et reproductive comme un droit humain fondamental. Lorsque les gouvernements, lorsque les sociétés, lorsque les normes socioculturelles refusent activement aux jeunes l'accès à la santé sexuelle et reproductive, cela constitue une violation d'un droit humain fondamental. Il ne s'agit pas seulement du service qui n'est pas fourni, il s'agit du déni d'un droit de la personne. Il doit y avoir des politiques et des programmes actifs de la part des gouvernements pour garantir que les jeunes aient accès à ces droits humains. Je pense que c'est quelque chose qui change le récit autour de l'accès au travail de l'AYSRH.
Bretagne: Vous avez mentionné la coordination, et il y a une tendance dans le domaine de la PF à renforcer les activités et le partenariat au niveau régional, en plus des niveaux national et mondial. Comment se passe cette coordination régionale pour l'IYAFP ?
Alain : À l'heure actuelle, à l'IYAFP, nous n'avons pas de point focal, une personne spécifique responsable de la gestion du travail de coordination pour une région spécifique. La coordination entre les régions s'est produite, ou même entre différentes régions s'est produite de différentes manières. Un exemple est que nos coordinateurs de pays d'Amérique latine ont commencé, par eux-mêmes, à coordonner le travail et à mettre en œuvre des projets en travaillant ensemble, en planifiant ensemble. De plus, à l'IYAFP, nous émettons ce que nous appelons des subventions communautaires pour que nos coordonnateurs mettent en œuvre des projets dans leurs pays. Cette fois-ci, nous avons lancé un processus participatif où les coordonnateurs nationaux devaient postuler et ils ont eux-mêmes évalué tous les candidats et décidé qui recevrait les subventions. Ce qui est très intéressant dans cette expérience, c'est que de nombreux coordonnateurs nationaux ont décidé de travailler ensemble sur des projets régionaux et de présenter leurs projets ensemble. Nos coordinateurs de pays d'Amérique latine ont postulé ensemble et ont présenté un projet et ce projet a été sélectionné. La coordination s'est déroulée de manière très organique entre les coordinateurs des pays d'Amérique latine, rejoignant simplement la chaîne Slack ensemble, coordonnant eux-mêmes le projet qu'ils vont présenter, quel est le processus, et ils l'ont présenté. Ils finalisent maintenant la mise en œuvre de ce projet. D'autres coordonnateurs nationaux d'autres régions et sous-régions ont également fait de même.