Parlez-moi un peu de l'histoire de l'EPS à Madagascar : quand et pourquoi a-t-il commencé ?
Dès 1980, le Projet intégré de conservation et de développement de Madagascar a commencé à lier la gestion des ressources naturelles au développement durable. En cinq ans, il comprenait des volets santé et planification familiale et commençait ainsi la population, la santé et l'environnement (PHE) à Madagascar.
Bien que cette approche intégrée ait évolué au fil du temps, elle était fondée sur le Plan d'action national pour l'environnement et sur la compréhension que nous ne pouvons pas pleinement protéger la planète sans protéger notre population. Il y a beaucoup à gagner à intégrer les communautés de l'environnement et de la santé. Nos nombreux groupes de conservation, par exemple, sont très bien équipés pour travailler dans des zones écologiquement riches, mais les habitants de ces zones reculées ont d'énormes besoins de santé non satisfaits. Les organisations de santé, d'autre part, ont des capacités uniques pour répondre aux besoins de santé, mais peuvent ne pas avoir la portée ou les relations solides pour étendre les services à ces communautés.
Un véritable modèle de partenariat SPE est en réalité plus efficace que le fait qu'une seule organisation mette en œuvre les différentes composantes. La vraie valeur est d'avoir des équipes multidisciplinaires avec de fortes compétences dans leur secteur respectif qui se joignent aux activités du site. La collaboration est mutuellement bénéfique.
Comment est né le réseau SPE Madagascar et quel rôle joue-t-il ?
La Réseau SPE Madagascar—dirigé par Blue Ventures—construit sur des décennies de projets en matière de population, de santé et d'environnement à travers le pays. Il a émergé lors d'un atelier national avec divers intervenants et donateurs qui, ensemble, ont identifié une opportunité de mieux partager les expériences à travers le pays.
L'objectif du réseau est simplement de connecter et de soutenir le partenariat entre les organisations de santé et de conservation. Nous offrons une plateforme d'apprentissage qui aide les partenaires à partager leurs expériences, outils et ressources techniques. L'échange aide également les autorités gouvernementales à suivre les progrès des sites de biodiversité.
Grâce au réseau, les partenaires se rencontrent et apprennent ce que font les autres et découvrent des façons de travailler ensemble. Nous hébergeons des listes de diffusion pour les groupes de développement nationaux et régionaux et un bulletin trimestriel. Nous proposons 2 à 3 réunions de coordination nationale par an pour rassembler le personnel, la dernière étant réalisée à distance. Nous proposons également 1 à 2 réunions de réseau pour chaque région, y compris une visite annuelle d'échange d'apprentissage pour voir comment l'approche est mise en œuvre et dialoguer avec le personnel de terrain et la communauté.
Au-delà de la mise en relation des organisations, nous créons et testons sur le terrain du matériel pédagogique que nous partageons avec tous les partenaires et parfois même soutenons des partenaires individuels. Nous avons travaillé avec les ministères concernés sur un cadre national SPE qui soutiendrait l'adoption de l'approche pour le pays.