Viviane: Nous avons lancé le projet Twin-Bakhaw en septembre 2020, donc c'était difficile car cela a été fait pendant la période de la pandémie. Il y avait toujours la réglementation interdisant les rassemblements de masse. Cela nous a amenés à faire des regroupements lors de nos formations puisque seuls de petits groupes étaient autorisés à se rassembler. Habituellement, nous organisons des entretiens individuels avec les femmes uniquement pour partager des informations sur la SDSR. En raison de la pandémie, nous ne pouvons avoir qu'un nombre limité de participants. Nous devons organiser la formation plusieurs fois et tripler nos efforts juste pour atteindre le nombre de participants que nous devons engager.
Nemelito: [Un défi était] mauvaise connectivité au réseau mobile dans la zone. C'était un gros défi de relayer les informations et de ne pas pouvoir communiquer correctement par appels, SMS ou données. Les gens accrochent généralement leur téléphone aux arbres pour capter un signal. (Remarque : il est courant dans les régions éloignées ou dans les îles où le signal de téléphonie mobile est faible, d'aller au point le plus élevé juste pour obtenir un signal/une connexion, comme grimper à un arbre ou sur un toit ou placer son téléphone mobile au sommet d'un arbre. ) Donc, ce que j'ai fait, c'est demander aux gens où se trouvait l'endroit le plus proche du village avec un signal téléphonique et je me coordonnais avec la personne la plus proche de l'endroit avec le signal. Parfois, j'envoie une lettre au chauffeur des transports en commun de la communauté, une camionnette qui se rend au village une fois par jour.
Ana-Liza: Cette communauté n'a pas d'électricité. Chaque fois que nous avons une formation, nous avons besoin d'un générateur, et ces générateurs sont bruyants. Cela perturbe à la fois la concentration des participants et celle des orateurs. Les signaux des téléphones portables sont également très faibles. Vous ne pouvez obtenir un signal qu'à proximité du bord de mer.
Nemelito: Les participants étaient toujours en retard et pas à l'heure lors des formations ou des ateliers. Si la formation commence à 8 heures du matin, la plupart des participantes arrivent une heure et demie ou deux heures plus tard… mais on ne peut pas leur en vouloir car les femmes viennent encore de régions éloignées… elles marchent pieds nus sur 2 km rien que pour assister à la formation .