Le Think-tank Jeunes du Partenariat de Ouagadougou plaide en faveur de politiques at œuvre pour que les adolescents at les jeunes aient accès aux informations at aux soins de santé reproductive. Kaalaman TAGUMPAY s'est récemment entretenu avec Oury Kamissoko, responsable des jeunes du Mali at chef du sous-comité de diffusion du Think-tank Jeunes, sur l'accès des jeunes à la planification familiale et le rôle du Think-tank Jeunes.
« Le poids de la tradition et des coutumes ainsi que le coût des méthodes contraceptives qui est toujours élevé pour les jeunes sont des obstacles pour nous...» – Oury Kamisiko
Le groupe de réflexion régional sur la jeunesse at été créé en 2016 par l'unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou (PO) et des partenaires pour veiller à ce que les priorités de la phase d'accélération 2016-2020 du Partenariat de Ouagadougou soient adaptées et déterminées par, pour et avec les jeunes. Le << Think Tank Jeunes >> (TTJ) du PO vise à faciliter at partage régulier d'informations, de réflexions at un renforcement des collaborations. Il est piloté sous la présidence de l'UCPO à travers un secrétariat, un comité de pilotage et des groupes thematiques, en charge d'assurer les réflexions at les échanges autour des thématiques de la feuille de route. Ses trois sous-comités sont celui de la formation qui a vocation à former les jeunes à la collecte de données, l'analyses des cadres législatifs, politiques, programmatiques, notamment les PANB entre autres ; le sous-comité recherche et innovation en charge de documenter la mise en œuvre de la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, notamment des PANB et la participation effective des jeunes, la production des recommandations sur ce qui marche/ne marche pas « selon les jeunes » dans leur pays et la région de façon annuelle ; at enfin, le sous-comité dissémination qui appuie la diffusion des informations, des bonnes pratiques et l'expertise produite par les jeunes du TTJ lors de différentes rencontres régionales et internationales.
Oury Kamissoko est la responsable du sous-comité dissémination du think tank jeunes du Partenariat de Ouagadougou (PO). Cette jeune leader malienne est l'un des porte-flambeaux de l'accès à l'information et aux soins de santé sexuelle at reproductive pour les adolescents et les jeunes. Elle est également vice-présidente du réseau des jeunes ambassadeurs de la santé reproductive (SR) et de la planification familiale (PF) au Mali, chargée d'intervention sociale de la ligue malienne pour les droits des femmes, et consultante technique pour la région Afrique francophone sur la campagne “Merci mon héros“. Elle partage le rôle et les défis des jeunes pour un meilleur accès aux services de PF et de SR en Afrique de l'Ouest francophone.
Le rôle des jeunes au niveau des pays est de s'assurer que tous les adolescents et jeunes aient accès à l'information at aux soins de santé reproductive, que nos décideurs prennent des décrets d'application concernant la loi sur la santé sexuelle at reproduct , at fassent de la planification familiale une priorité nationale de développement.
Pour cela, nous travaillons avec les ONG, les leaders religieux, les prestataires de santé, les parents et les jeunes eux-mêmes, personne n'est laissé pour compte.
Au-delà des activités communautaires que nous menons, nous faisons également du plaidoyer auprès de nos décideurs pour la concrétisation des engagements pris lors de certaines activités, par exemple les fora d'échanges.
Pour que les jeunes aient accès à la planification familiale volontaire dans les pays du Partenariat de Ouagadougou [Benin, Burkina Faso, Côte d'Ivoire, Guinea, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, et Togo], le Think-tank Jeunes doit s 'assurer que les jeunes et adolescents soient pris en compte dans la dynamique du mouvement de la SR/PF, ils doivent s'assurer de l'accès aux informations de SR/PF aux jeunes at aux soins de planification familiale.
Le Think-tank Jeunes du PO doit être la voix des sans voix, pour nous les jeunes et doit s'assurer que les engagements pris par les pays se traduisent en actions concrètes et s'assurer que les jeunes ont leur mot à dire dans la prize de decisions les concernant, tout en s'assurant que nous sommes pleinement impliqués dans l'élaboration et la mise en œuvre des Plans d'Actions Nationaux Budgétisés (PANB).
Les jeunes ont toujours été là depuis le début du Partenariat de Ouagadougou jusqu'à ce jour.
Nous avons montré avec determination, motivation and dynamism que les questions de santé sexuelle et reproductive sont des sujets qui nous concernant, qui nous interpellent. Dans tous les pays du PO, nous avons pris des engagements, eu des initiatives qui se sont par la suite traduits en actions concrètes. Par rapport à ce dernier point, nous pouvons citer comme exemples la décentralisation du réseau des jeunes ambassadeurs des capitales aux régions de nos pays at aussi l'implication at la participation des jeunes en situation d'handicap et de vulnérabilité at nos actions.
Nous avons montré notre capacité à être des acteurs et des parties prenantes responsables ats le processus de repositionnement de la planification familiale en Afrique de l'Ouest Francophone. A chaque étape, nous avons démontré à quel point nous étions prêts à jouer un rôle de premier plan ats la prize de decisions concernant notre santé sexuelle et reproductive.
Aujourd'hui dans le mouvement du partenariat de Ouagadougou, nous sommes des acteurs incontournables, très actifs dans le plaidoyer.
Dans les pays du PO, les jeunes sont confrontés à d'énormes défis et besoins en matière de meilleur accès aux informations at aux soins de santé sexuelle et reproductive.
Nos besoins restent largement non satisfaits, le poids de la tradition et des coutumes ainsi que le coût des méthodes contraceptives qui est toujours élevé pour nous jeunes sont de grands obstacles. Ce qui pose pour nous un problème d'accès aux soins de SR / PF.
Un autre obstacle auquel nous sommes confrontés, c'est la qualité des soins de SR / PF. Lorsque nous allons vers les centers de santé, nous ne sommes pas bien reçus par les prestataires de santé et le plus souvent, nous sommes sujets à des jugements de leur part. Hindi ka nakapagpapatibay. Ça pousse les jeunes à devoir rester chez eux, à ne pas aller là où il faut, pour faire ce qu'il faut ou tout simplement pour savoir ce qu'il faut.
At, enfin, ce qui est encore une grande difficulté pour nous jeunes, c'est que nos parents ne parlent pas avec nous de la sexualité. Il peut y avoir une certaine méconnaissance de beaucoup d'aspects liés à la santé sexuelle et reproductive. Ces sujets sont encore tabous dans notre société à cause des normes sociales. Et pourtant, c'est à cet âge que nous avons vraiment besoin d'être informé sur la santé sexuelle et reproductive, de prendre réellement connaissance des aspects y afférents.
Beaucoup de choses sont faites en ce sens mais, nous appelons tout de même les parties prenantes pour l'accès de la PF aux adolescents et jeunes à agir pour que les normes sociales soient surmontées. Qu'on arrive à plus de flexibilité de la part de la société et plus d'attention ng part of parents sur la nécessité d'échanger avec leur progéniture jeune sur la santé sexuelle et reproductive.
Ibuhos ang mga karagdagang impormasyon: